Celui qui digère
Encore une fois, pas le temps de s'attarder, nous quittons le Chiapas pour la province de Oaxaca un peu plus à l'Ouest pour retrouver notre ultime visiteur.
Ana, elle aussi étudiante en médecine et mexicaine de son état, était venue il y a quelques années découvrir pour un mois la France, l'hôpital Henri Mondor et surtout la belle Marolles-en-Brie (ville fleurie). Voulant à tout prix nous faire découvrir son Mexique, elle s'offre un aller-retour éclair depuis Houston où elle finit son internat.
Ces retrouvailles 6 ans plus tard sont bien sympathiques mais aussi gastronomiques. Ana s'est fixé pour objectif de nous faire goûter toutes les spécialités du pays en 2 jours. La traversée d'un simple marché devient alors un véritable marathon de la fourchette.
Nous dégustons le chocolat local, réputé comme le meilleur du monde (on a déjà eu le droit à ce refrain là en Equateur et au Cameroun ; pour nous, rien ne remplace la Suisse), du fromage non identifié, un petit verre de Mescal, des quesadillas, un mole, de l'eau de riz aux pétales de roses, des fruits inconnus et même une poignée de sauterelles relevées au piment. Mais ça on connaît (cf Celui qui mange des sauterelles ).
Repus, nous rampons dans les rues animées et colorées.
Bien décidée à ce que nous nous souvenions de ce week-end, Ana nous emmène ensuite assister à une Guelaguetza. Ces spectacles de danse traditionnelle réunissent le folklore des 7 communautés de la région, chacune avec leurs costumes et leurs danses dont la célèbre danse de l'ananas (et elle en profite pour nous faire goûter deux ou trois plats de plus...)
Mais que serait un article du Mexique sans son paragraphe sur les ruines. Cette fois ce sont les Zapothèques et leur ancienne capitale de Monte Alban qui s'y collent. Et encore une fois, nous sommes époustouflés.
Avant de retrouver ses texas-rangers, Ana nous achève en nous emmenant dans le meilleur buffet de la ville, au choix absolument indécent. Il y a même une salade de bonbons à la crème.